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Nouvelle version du Nutri-Score : quels impacts pour vos produits?

Depuis la publication de l’arrêté du 14 mars 2025 au Journal Officiel de la République Française, la nouvelle version de l’algorithme de calcul du Nutri-Score est officiellement en vigueur. Cette mise à jour, attendue depuis plusieurs mois, vise à mieux refléter les recommandations nutritionnelles actuelles. Dans cet article, on vous explique les raisons de ce changement et ce qui va concrètement évoluer.

Petit rappel : A quoi sert le Nutri-Score ?

Le Nutri-Score est un outil d’étiquetage nutritionnel simplifié en face avant des emballages. Il a été conçu pour aider les consommateurs à faire des choix plus éclairés en matière d’alimentation, en comparant facilement la qualité nutritionnelle des produits en rayons.

Il permet notamment de:

  • Comparer des produits au sein d’un même rayon ou d’une même catégorie
  • Comparer un même produit de différentes marques
  • Comparer des produits qui se consomment à la même occasion (ex : produits consommés au petit-déjeuner…)

L’objectif ? Encourager une alimentation saine et équilibrée, prévenir les maladies liées à l’alimentation (diabète de type 2, obésité, etc.) et promouvoir de meilleures habitudes nutritionnelles.

Pourquoi un nouvel algorithme ?

La méthode de calcul a été révisée pour refléter les avancées scientifiques en nutrition. Il est important de bien avoir à l’esprit que ce ne sont pas les produits qui changent mais la manière dont leur score est calculé (même si dans certains cas les compositions nutritionnelles des produits vont être revues pour améliorer la nouvelle note obtenue). Les grilles d’attribution des points ont été ajustées, tout en conservant les mêmes critères nutritionnels de base à savoir les 4 critères de la composante négative et les 3 critères de la composante positive.

Quelques changement sont toutefois à noter :

  • Prise en compte du sel et non plus du sodium, pour être en phase avec l’étiquetage nutritionnel obligatoire
  • Les huiles végétales de colza, noix et olives ainsi que les fruits à coque ne sont plus comptabilisés dans le calcul du pourcentage « fruits et légumes »

Quels impacts sur la notation des produits ?

Avec ce nouvel algorithme, certains produits obtiennent une meilleure note, tandis que d’autres sont plus sévèrement notés.

Parmi les produits valorisés par le nouvel algorithme on peut citer :

  • Les poissons gras
    (tels que la sardine, le maquereau ou encore le saumon)
  • Les huiles riches en graisses insaturées de type Oméga 3 et Oméga 9
    (colza, noix, olive)
  • Les fromages à pâte dure à faible teneur en sel
    comme l’Emmental qui sont maintenant classés C alors que les autres fromages restent D ou E en fonction de leur contenu en sel et en acides gras saturés
  • Les fruits à coques non salés
    (et sans sucres ajoutés) sont pour la plupart classés en A
  • Certaines eaux aromatisées

Le nouvel algorithme de calcul du Nutri-Score permet également de mieux repérer les aliments riches en fibres. Grâce à la révision de la grille d’attribution des points en fibres, il permet désormais de mieux distinguer les produits céréaliers complets — souvent classés A — des versions raffinées, généralement notées B ou C. Une évolution cohérente avec les recommandations du PNNS 4, qui encourage la consommation de céréales complètes.

A l’inverse, certains produits sont plus sévèrement notés avec le nouvel algorithme de calcul notamment :

  • La viande rouge
    La viande rouge obtient désormais des notes plus défavorables que la volaille ou le poisson, ce qui permet un meilleur alignement avec les recommandations nutritionnelles visant à limiter leur consommation
  • Les produits salés
    Types biscuits apéritifs
  • Les produits sucrés
    Pour les produits sucrés en général, l’attribution des points est désormais plus stricte. Les céréales de petit déjeuner sucrées ne peuvent plus être classées A (plutôt classées C). On note également une meilleure discrimination entre les produits laitiers sucrés et ceux non sucrés
  • Les boissons contenant des édulcorants
    qui ne peuvent plus être classées B
  • Les plats préparés et pizzas, tartes, quiches
    passant en moyenne des classes A/B aux classes B/C ou même D pour certaines catégories de produits
  • Les pains blancs et pains à forte teneur en sel

Une période de transition de 24 mois

Les entreprises ayant déjà adopté le Nutri-Score disposent de 24 mois pour mettre à jour l’étiquetage de leurs produits. Durant cette période, il est possible que le même produit affiche deux scores différents selon l’algorithme utilisé, ce qui pourrait semer la confusion chez les consommateurs.

Pour pallier ce problème, le logo spécifique « nouveau calcul » pourra être apposé durant cette phase transitoire.

Et maintenant ?

Vous êtes déjà engagés Nutri-Score mais vous vous dites que rien ne presse ? Oui, mais attention avec le nouvel algorithme, la note de vos produits risque de se dégrader.

Pour anticiper le changement d’algorithme, il est essentiel d’évaluer dès maintenant l’impact de ces changements sur vos recettes. Cela vous permettra d’ajuster leur composition si besoin, afin de maintenir une bonne note selon les nouveaux critères, désormais plus stricts.

Avec Nutree, vous pouvez simuler rapidement la note Nutri-Score de vos produits avec le nouvel algorithme et tester différentes améliorations de recettes pour atteindre la note souhaitée.

Besoin d’un accompagnement ? Contactez-nous au +33 2 72 71 16 34 ou par mail à contact@nutractiv.fr